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Partir quatre ou cinq jours, encore. Faire 1 500 kilomètres, fin juillet, dans les fjords du nord-ouest de l’Islande. Ce n’était pas prévu, tant de route – j’avais mal lu la carte, pas compris les routes impraticables. Trop, même, bien sûr. Pour le regard aussi, dans des paysages uniformément sauvages, constamment beaux, dès lors que j’ai laissé Borgarnes et que je suis allé vers le nord. Puis vers l’ouest – jusqu’au point le plus à l’ouest de toute l’Europe, c’est toujours impressionnant à raconter.

L’Islande était comme un rêve. Qui ne fut qu’en partie réalisé – car le nord-ouest n’est pas le Sud volcanique, le Sud à geyser ; peu de glaciers. Ici, les routes furent presque désertes, presque goudronnées – pas mal de routes terreuses et pleines de trous, que les touristes évitaient, mais à ma surprise, laissant tout l’espace et une possibilité de solitude. Heureusement, c’était une voiture de location, et j’ai pu emprunter des chemins à 50km/h, alors que je n’aurais pas dépassé les 30 avec la mienne, si j’en avais eu une. Peut-être même que je n’y serais pas allé, par-là.

Mais j’ai bien fait d’y aller. J’en ai rapporté des photos, que je donne dans un ordre chronologique. Pour donner une idée. Pour donner des envies. Pour rien. Juste parce que l’Islande était au milieu du chemin.